Articles de Presse
Axomama, le film. La Presse en parle
AXOMAMA, une histoire de pomme de terre . Une ode à la (pomme de) Terre
Et si le véritable trésor des Incas n’était pas l’or, mais la pomme de terre ? Cette question guide le
documentariste Jean-Louis Gonterre depuis plus de trente ans et parcourt son dernier film,
Axomama, du nom de la déesse de la pomme de terre des peuples andins. Le réalisateur célèbre cet
humble légume, d’abord sublimé par ses photographies en studio où les formes et les textures du
tubercule donnaient à voir des corps généreux et d’émouvantes sculptures. L’odyssée filmée retrace
l’histoire de la patate, de sa domestication il y a 10 000 ans dans les Andes à son introduction en
Europe au XVIe siècle, jusqu’à la mondialisation qui fait d’elle la troisième culture vivrière au
monde. En quelques clins d’oeil, ce documentaire dévoile aussi le parcours artistique de Jean-Louis
Gonterre et la naissance du film. Le voyage débute au pas lent des paysans du Pérou au moment des
semis, rythmé par le geste de la bèche andine – la chakitaclla – et la création musicale de Nathanaël
Bergèse, tantôt vibraphone plein d’entrain, tantôt flûte contemplative survolant d’harmonieux
paysages agricoles à près de 3 000 m d’altitude. Suivent les îles montagneuses des Canaries, les
verts paysages d’Irlande, les terres volcaniques d’Auvergne et… les incontournables friteries belges
! Par ses portraits de scientifiques ou d’agriculteurs, il honore surtout les femmes et les hommes qui,
depuis des siècles, prennent soin de leurs terres, de la biodiversité végétale et d’un patrimoine
culturel unique en son genre. Oui, la « Papa » est bien le trésor des Incas et de toute l’humanité.
Philippe Vouillon, journaliste.
France 3 Region reçoit le réalisateur pour parler du film
→ Voir l’interview du réalisateur reçu par France 3 Région
Un village à l’esprit si particulier, où il fait encore bon vivre. A Burdignes, « on aime ce que l’on fait et on fait ce que l’on aime », telle pourrait être la devise de cette petite commune de la Loire, aux confins de l’Ardèche et de la Haute Loire . Ici,dans le parc naturel du Pilat, les générations se succèdent sans céder à la morosité du moment.
Comment ce village a-t-il réussi à préserver son âme ? C’est toute l’histoire de ce documentaire réalisé par Jean-Louis Gonterre . Invité du 12/13, le réalisateur justifie son choix : « J’ai rencontré des gens tellement merveilleux ! ».
Les habitants se racontent dans le film. Le village s’est organisé très tôt autour du « vivre ensemble » pour produire, transformer et vendre localement. La culture a rapproché les gens. Le village a son groupe vocal et sa propre compagnie de théâtre amateur. Elle dispose depuis 1942 d’une classe unique où les grands aident les petits. Un climat d’entr’aide et de solidarité qui fait partie de l’ADN de la communauté .
C’est tout cela que dépeint le film de Jean-Louis Gonterre à travers les témoignages de ses habitants, entrecoupés de scènes de la vie du village. Une ruralité assumée et dans laquelle Burdignes s’épanouit à son rythme, dans une forme de ruralité heureuse, loin de la frénésie urbaine et de la mondialisation.
Avec son appareil photo, Jean-Louis Gonterre s’est baladé un peu partout, dans le monde de la publicité, de l’industrie.
Cet habitant de Véranne s’est aussi pas mal baladé sur la planète, en Amérique latine, au Brésil, en Afrique, en Inde. Des commandes d’ONG alors qu’il était reporter.
Il a capté des instants de vies, des paysages, mais si son œil était satisfait, lui ne l’était pas, il lui manquait quelque chose.
« C’était la parole », confesse-t-il.
Elle se faufilera sur ses images avec les nouvelles technologies. C’est une nouvelle casquette que Jean-Louis Gonterre se met alors à porter, réalisateur de documentaires. Il transpose sur grand écran les tensions de la création artistique, la lutte d’une femme contre le cancer, ou encore la vie d’un boulanger de campagne.
« Sur 350 habitants, on compte à Burdignes 25 fermes, c’est énorme »
Il y a trois ans, c’est Burdignes, dans le Pilat, qu’il a envie de mettre en lumière dans un film. Ou plutôt les projets de parc éolien et d’éco-hameau qu’il développe.
Mais une fois le micro tendu aux habitants, il laisse tomber le parc éolien et l’éco-hameau. Et se focalise sur ces agriculteurs, artisans, comédiens amateurs qui peuplent ce village de 350 âmes. « Ils étaient tellement merveilleux », se souvient Jean-Louis Gonterre.
Alors que dans d’autres campagnes, c’est adieu veaux, vaches, cochons, à Burdignes les champs ne finissent pas en lotissements.
C’est un village dans le vent de l’histoire, analyse-t-il. Sur les 36 000 communes en France, on dénombre peu de zones rurales comme ici où de jeunes paysans s’installent. Sur 340 habitants, on compte 25 fermes, c’est énorme. J’ai aussi observé beaucoup d’entraide entre les agriculteurs. Lorsque l’un d’entre eux tombe malade, ses voisins se débrouillent pour travailler dans l’exploitation pour qu’elle continue son activité.
Devant la caméra du réalisateur, des villageois qui prennent aussi plaisir à faire la fête, à monter sur les planches, à jouer des spectacles avec leur troupe montée après l’après-guerre et qui compte dans ses rangs plus d’une trentaine de comédiens amateurs.
« Et c’est du théâtre engagé, s’enthousiasme Jean-Louis Gonterre, pas du théâtre de boulevard avec l’amant dans le placard.»
« On me dit merci, vous m’avez redonné espoir »
Sorti en salles en juillet 2018, Un village dans le vent est encore aujourd’hui à l’affiche de cinémas en France.
« La semaine dernière, j’étais à Metz et c’était plein. J’ai fait des projections aux quatre coins de la France. On me dit merci, vous m’avez redonné espoir. C’est ma plus belle récompense. »
L’autre serait peut-être un prix au festival de Cannes. Le documentaire est nommé pour le prix du meilleur long-métrage documentaire positif dans le cadre de la 4e édition du festival du Cinéma Positif. Une section parallèle du festival de Cannes.
Jean-Louis Gonterre n’en revient toujours pas. « C’est extraordinaire d’avoir été sélectionné. » Le 23 mai, jour où Un village dans le vent sera présenté, Jean-Louis Gonterre sera loin, au Pérou, où il tourne un nouveau documentaire sur la biodiversité à travers la pomme de terre. « Il en existe 5000 variétés. »
Le documentaire sera projeté à l’occasion de la fête d’été du village, le dernier week-end d’août, à la salle des fêtes.
le film « Un village dans le vent » sera diffusé sur TL7 samedi 5 juin à 20H50.
Sur le site https://www.tl7.fr pour le direct et le replay.
Mais aussi sur les box :
FREE : 30 & 933 / ORANGE : 30 & 384 / BOUYGUES : 314 / SFR : 478 SOSH : 384